Bucey-en-Othe - Eglise Saint-Jacques-le-Majeur

Photos Georges Grand - 9 juin 2008

Epoque de construction : Eglise 16ème

fragments de vitraux 16ème, statues 16ème.

Eglise non classée aux monuments historiques, répertoriée sous le nom d'Eglise Saint-Philippe et Saint-Pierre

Robert Poisson, Membre résidant de la Société Académique de l'Aube, nous apporte les précisions suivantes :

L'ordo du diocèse a toujours indiqué Saint-Jacques le Majeur.
Cependant, pour des raisons économiques, les paroissiens avaient fixé la fête patronale au mois de mai , et honoraient Saint Philippe et Saint Jacques. ( La fête de Jacques le Majeur tombait mal : le 25 juillet, temps des moissons... sans doute avaient-ils estimé qu'un Saint-Jacques en valait un autre. ). Il semble que ce soit sous le second Empire que ce patronage ait été substitué à l'officiel .
Charles Fichot qui travaille alors sur sa Statistique Monumentale de l'Aube vient à Bucey . Il trouve, derrière le maître-autel un retable imposant, dont les boiseries sont engagées dans les nervures de la voûte. Il n’en reste que la peinture centrale de grandes dimensions. Il représente le martyre de Saint-Jacques le Mineur sous la muraille du temple d’où il a été précipité. La fête patronale en mai, le tableau du mineur.
Un certain nombre d’historiens ( in. NOTRE PAYS D'OTHE) locaux, dont Morel-Payen, s’en tiennent au patronage de St Philippe et St Jacques le Mineur, dans la foulée de Fichot.
Plus récemment Jeanne Martel et Jeanine Velut ( in. NOTRE PAYS D'OTHE) ignorent même St Jacques . Faisant allusion à son origine, elles écrivent : « l’église dédiée à saint Philippe ". En revanche Saint Pierre ne paraît jamais dans l'histoire de l'édifice.
Je pense qu'il faut s'en tenir à la dénomination Saint-Jacques le Majeur . Monsieur le chanoine Zirnhelt, archiviste de l’Évêché nous l'a confirmé, sans ambiguïté.

Nouveau vitrail inauguré en octobre 2008. Oeuvre de la maison Alain Vinum, (*)

C'est le don de Monique et Yves BERNAUDAT, une vieille famille de Bucey qui ont quitté la commune et demeurent à Troyes.

Sa composition : sur un tapis de fleurs, thème marial, l’apparition de la Vierge à la petite Bernadette. Des personnages opalescents .
Sa technique : pas de peinture, pas de grisaille, pas de traits marqués. L’ opalescence est obtenue par un verre creusé selon d’élégants reliefs. La couleur dessine un fond inspiré, semble-t-il , par les tapisseries “millefleurs” du XVème siècle, avec leurs touffes, leurs bouquets , leurs feuillages, réinterprétés dans une perspective esthétique contemporaine. Marie-Serrière Vincent-Petit, collaboratrice de Monsieur Vinum nous a expliqué : “ces effets sont obtenus avec des poudres de verre soumises à une double cuisson. La température dépasse les 800 degrés”. Il s’agit d’une véritable alchimie, fruit de recherches et de tâtonnements. L’ensemble est protégé des chocs, de l’agression du temps, par un verre feuilleté extérieur.

(*) les deux vitraux du transept - Sainte Thérèse et Saint Éloi - sont l'œuvre du père d'Alain Vinum . (1947)
La famille Vinum continue la tradition des ateliers de Champigneulles dont on a posé, dans le chœur, les verrières du XIXème.

Un grand merci à Monsieur Robert Poisson

Visualisations:
Photos - Pleine page
Vignettes
Diaporama

Photos Georges Grand - 9 juin 2008

Sources: Quid - Patrimoine de France

Code et Design par Georges Grand - 2007 - Version 2 - Contenu © Aube terre d'histoire 2006 - 2010 - aubetdh@free.fr